Cycle sur le cinéma d’anticipation

Les fils de l’homme d’Alfonso Cuaron

En partenariat avec le Ciné-TNB de Rennes

Jeudi 2 septembre 2021

Ciné-TNB

VOSTF
TARIFS CINÉ-TNB

Ce programme est susceptible de heurter la sensibilité des jeunes spectateurs.trices

Le Cinéma du TNB offre une carte blanche à Court Métrange pour les 4 prochaines séance du coné-club ! Rendez-vous du 3 juin au 2 septembre pour découvrir ou redécouvrir des films qui déploient des perspectives fondamentales sur les sociétés de demain tout en rendant compte de l’état du monde actuel et passé.

Court Métrange conclut son cycle de projection sur l’humanité et sa société.

Le cinéma d’anticipation se penche depuis ses débuts sur le visage des sociétés de demain. Enclavé dans les angoisses du XXème siècle, ce cinéma propose souvent des représentations des dérives de nos organisations sociétales ou encore des conséquences de l’échec de nos systèmes actuels. Sociétés basées sur le contrôle, dérives totalitaires, violences policières et militaires, colapsologie, épuisement des ressources, etc, autant de thèmes omniprésents aujourd’hui et souvent traités par le cinéma quand il s’essaye à penser l’avenir de l’humanité.

Ces alter-mondes cinématographiques s’arment d’un regard prospectif pour dessiner une mise en garde par rapport à la place qu’occupe l’Homme quand son système social et politique s’effondre. De l’individu au collectif, de la violence politique à la résistance, de la survie individuelle à l’altruisme, que reste-il de l’humain face à la fin du monde ?   

Alors que Soleil vert de Richard Fleischer se construit autour de la surpopulation, Les Fils de l’homme d’Alfonso Cuaron lui répond en 2006, en explorant une société où l’humanité n’est plus en capacité de se reproduire. Très proche en termes de thématiques, Les Fils de l’homme se déroule en Grande-Bretagne en 2027 et dépeint une société totalitaire qui gère par la violence les flux massifs d’immigrés cherchant à rejoindre ce dernier pays qui n’a pas cédé au chaos alors qu’aucun enfant n’est né depuis 18 ans. Mettant en scène lui aussi un anti-héro fatigué qui essaye de survivre, la réalisation magistrale de Cuaron dresse un monde d’un réalisme terrifiant où s’enchainent les questionnements métaphysiques sur l’humanité. Une science-fiction sociale épurée qui extrapole des prémices idéologiques portées par nos sociétés actuelles : gaspillages des ressources naturelles, exclusions raciales et sociales, violences étatiques, tentation de l’extrémisme…