Regards croisés philosophie et cinéma : L’Exorciste, les vestiges du sens

Maude ROBERT & Hubert BLANCHARD

REPORTÉ À UNE DATE ULTÉRIEURE SUITE AU MOUVEMENT DE GRÊVE DE LA STRUCTURE ACCUEILLANTE.

À LA PLACE, UN ÉCHANGE EST PROPOSÉ AU SEIN DU VILLAGE MÉTRANGE, AUTOUR DU FILM L’EXORCISTE, JEUDI 30 SEPTEMBRE À 18H.

ENTRÉE LIBRE

Les Champs Libres – Salle Hubert Curien
10 cours des Alliés – 35000 Rennes

ENTRÉE LIBRE

Cette discussion est retranscrite à l’écrit en direct et traduite en langue des signes française pour les personnes en situation de handicap auditif.

Rendez-vous devenu incontournable, Regards croisés confronte chaque année un.e philosophe et un.e cinéaste autour d’un grand film du cinéma de genre. Après le Giallo, Poltergeist de Tobe HOOPER et La Jetée de Chris MARKER, en 2021 ils discutent autour du film L’Exorciste de William FRIEDKIN sorti en 1974.

L’Exorciste dès sa sortie est entré au panthéon de l’Histoire du cinéma. Il fait partie des rares films qui peuplent notre imaginaire collectif, quand bien même nous ne l’aurions pas vu. Ce film marque dans les esprits l’entrée dans le cinéma d’horreur et dans un cinéma spectacle, qui surprend par son audace et ses effets spéciaux. Mais tous ces éléments ne font-ils pas obstacle à l’appréciation du film ? Il semble nécessaire de se pencher à nouveau sur l’œuvre, dont la perception a peut-être fini par être galvaudée, et tenter d’en montrer toute la richesse interprétative.

Plongeons-nous ainsi dans cette œuvre pour en déconstruire une perception souvent peu fondée et pour lui restituer son équivocité et son statut d’œuvre ouverte.

A l’instar de la mère, dans la souffrance, l’impuissance et l’incompréhension, ou du prêtre qui va être plongé progressivement dans l’absurde et va être interrogé dans sa foi, le spectateur est lui aussi plongé dans un abîme de questionnements et de réflexivité. Le film interroge le savoir, la croyance, nous pousse dans les retranchements de notre incrédulité. Doit-on finir par croire à ce que l’on voit ?  C’est aussi une réflexion sur le cinéma, une métaréflexion : quelle place doit-on donner au spectateur ? Doit-on le contrôler, doit-on le faire adhérer et exiger qu’il croit à ce qu’il voit ?

Maude ROBERT est philosophe et membre de la société bretonne de philosophie.
Hubert BLANCHARD est réalisateur, enseignant-chercheur et il enseigne l’analyse filmique.