Habituellement, souffler le chaud et l’effroi ne mène pas loin et les adeptes de cette posture trop tiède nous collent des suées d’énervement (demandez à Ésope ce qu’il en pense). Rassurez-vous, les incertitudes du baromètre et les fluctuations de pression atmosphérique constituent le sel de cette séance. Cela dit, on conçoit votre inconfort : le couloir aux lumières vacillantes que vous empruntez – sans confiance – dessert des pièces aux températures si mélangées qu’il y a de quoi hésiter sur la garde-robe à adopter. La prudence invite néanmoins à emporter des dessous de rechange au cas où l’imaginaire et le transit s’emballent de concert. Une fois la porte franchie, l’angoisse emprunte différents visages. Le comité d’accueil est formé de réalisateur·rices qui convoquent des figures tutélaires (sans jamais se prendre pour elles) et qui savent composer avec des références connues (sans les régurgiter). Entre cauchemars stylisés, sombres drames et récits cruels, cette sélection, déclinée en portions courtes (mais nourrissantes) joue gaillardement avec vos nerfs. Tel un matou avec une souris s’abandonnant au masochisme. Vous prendrez bien un peu de fromage ?
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